Street art et Art déco
Pas de pub donc, mais du street art à foison. Une jeune génération d'artistes a pris le parti d'occuper les murs de la ville. En venant, les touristes partagent leurs œuvres sur les réseaux sociaux, contribuant à l'émergence de leur célébrité.
Les silhouettes naïves et molles de Yulier P. et le mystérieux homme cagoulé que représente Fabian, sous le pseudo « 2+2=5 », dans plusieurs positions. Regardez bien autour de vous, les murs ont la parole comme dans le Callejon de Hamel où a officié l’un des plus grands muralistes d’Amérique latine, Salvador Gonzalez Escalona.
L'un des buildings les plus étonnants de Centro Habana, c'est le Lopez Serrano Building, une forteresse carré Art déco, surmontée d'une flèche. Un petit air de New York. Avec ses dix étages et ses 78 appartements, il s'agit d'un des premiers « gratte-ciel », toutes proportions gardées, de La Havane. Achevé en 1932, ce bijou a bénéficié il y a quelques années de fonds pour sa restauration. Insuffisants, hélas.
Dans le vieux Havane, le Bacardi Building, autre bijou de l'Art déco, construit en 1930 sur les plans de l'architecture Esteban Rodríguez Castells a heureusement bénéficié d'une restauration. Située sur la Avenida de Bélgica, sa façade de granite impressionne.
On ne saurait trop vous conseiller de vous égarer dans ce quartier central, entre les vendeurs ambulants de fruits et légumes, les vélos-taxis, les parties de dominos sur une table à côté du trottoir, les gesticulations des écoliers en uniforme, les boucheries où pendent des viandes sur les devantures...
On vous alpague parfois dans la rue, pour vous entraîner dans une maison où sont vendus sous le manteau des cigares. Pas forcément au meilleur prix. Quand la pluie tombe, les rues en pente de La Havane se transforment en torrents. Même un parapluie s'avère inefficace pour se protéger. Un taxi peut alors proposer de vous emmener à votre destination, mais le tarif a augmenté car « il pleut ». Il faut négocier sec.
Routard